32H00 – 35H00, 20 ans déjà !

Le 05 octobre 2018, date importante pour l’entreprise et les salariés car c’était l’anniversaire des 20 ans de l’accord sur le temps de travail 32h00 - 35h00.

En 1998, quand l’entreprise s’appelait encore Mannesmann Rexroth, nous étions une des premières à négocier une réduction du temps de travail alors que la loi Aubry ne s’appliquait pas encore.

Cette négociation voulue par le syndicat CGT et la direction de l’époque, a duré 10 mois et nous avons abouti à un accord qui est toujours en vigueur aujourd’hui.

Cela faisait de nombreuses années que la CGT, sur le plan national, réclamait une véritable réduction du temps de travail afin de lutter contre le fléau du chômage avec le slogan plus que jamais d’actualité :

Travailler moins pour travailler mieux et surtout un travail pour tous !

Cet accord, depuis son application, nous a permis de réaliser plus d’une centaine d’embauche.

Même si en 2010 et 2016, nous avons vécu des plans de départs volontaires, ces embauches ont bien été réalisées.

Il faut travailler pour vivre et non vivre pour travailler !

Les 32h00 et les 35h00 par semaine ont également permis aux salariés d’avoir plus de temps libre pour profiter de la vie, de leurs familles et de leurs proches, pour se cultiver et pour certains s’engager dans le milieu associatif ou autre.

Pour vous donner un exemple concernant les salariés en équipe 3X6, en 20 ans ce n’est pas moins de 1 million d’heures qui n’ont pas été travaillées grâce à la réduction du temps travail.

1 000 000 ! Ce chiffre est parlant et pourtant bien réel.

Les salariés en équipe apprécient toujours ce système d’horaire et continuent comme l’ensemble des salariés, à produire de la richesse pour l’entreprise.

Le travail n’est pas un coût, c’est une richesse et elle permet à l’entreprise d’avoir les résultats qu’elle connait actuellement et doit être partagée par tous.

Notre exemple démontre bien qu’un accord gagnant-gagnant négocié avec les syndicats et particulièrement la CGT ainsi qu’une direction à l’écoute, ne peut être que bénéfique pour tous.

Nous le voyons encore aujourd’hui, malgré les politiques d’austérités des gouvernements successifs et l’application des lois ANI, Macron, Rebsamen, EL-KHOMRI, notre accord produit encore ses effets positifs et d’ailleurs, la direction n’a jamais essayé de le remettre en cause.

A la CGT, nous pouvons en être que fier !

Revenons à aujourd’hui, la CGT réclame une réduction du temps de travail à 32h00 pour tous les salariés en France.

Les 32h00 sont d’abord un projet de société visant encore et toujours à lutter contre le chômage de masse et à mieux redistribuer en temps et en salaires, les richesses créées par les travailleurs aux travailleurs.

Mieux profiter de ce temps libre, les salariés y aspirent à une très forte majorité et ils y associent bien sûr, le maintien de leurs niveaux de salaires et de rémunérations.

Le gouvernement et le patronat ne le voit malheureusement pas de cet œil, cela nous le constatons avec l’application des lois EL-KHOMRI et travail qui visent à nous faire travailler plus longtemps et à un moindre coût.

Nous le voyons avec l’UIMM (patronat de la métallurgie) dans la négociation nationale du dispositif conventionnel, elle voudrait nous imposer de travailler 6 jours sur 7 en passant le contingent d’heures supplémentaires de 220 heures actuellement à 500 heures.

Pour le syndicat CGT Rexroth, ce qui fonctionne depuis 20 ans dans notre entreprise, doit pouvoir fonctionner partout ailleurs, il faut juste s’en donner les moyens.

Pour le progrès social, le 22 octobre 2018, le syndicat CGT organise un moment convivial et de partage autour de cet anniversaire avec un temps fort de 11h30 jusqu’à 13h30 avec prise de parole.

Des personnalités de la CGT participeront à cet événement dont :

• Frédéric SANCHEZ : secrétaire général de la fédération de la métallurgie CGT
• Joao PEREIRA AFONSO : secrétaire général de l’union départementale et de la métropole de Lyon CGT
• Guillaume DUMOULIN : secrétaire générale de l’union locale CGT de Vénissieux, Saint-Fons, Feyzin
• La coordination CGT Bosch France